La localisation intuitive pour le projet Oracle 2, ouverte au public, à vous, a duré quatre semaines et s’est terminée il y a trois jours. Vous êtes ainsi, tous ensemble, le 8ème intuitif du projet ! Et nous sommes heureux de vous annoncer que vous avez été très nombreux à participer, à nous aider dans cette aventure, puisque nous avons reçu pas moins de 185 localisations ! Toute l’équipe du projet vous remercie infiniment pour ces informations qui sont très précieuses.
L’équipe IRIS vient de terminer l’analyse des données, et de la faire parvenir à ANAO. Comme pour les autres données de localisation produites par les 7 autres intuitifs du projets, les archéologues plongeurs vont tout prochainement faire une première reconnaissance sur le terrain, c’est-à-dire aller voir par le fond comment est la zone. Ils y feront ainsi un premier balayage pour mieux déterminer sa configuration, et pourquoi pas déjà y faire une première découverte.
Concernant l’analyse des 185 localisations intuitives, plusieurs éléments très prometteurs s’en dégagent :
1/ Sur les 185 localisations, 175 sont utilisables ; les autres ne respectant pas les critères posés, et en tout premier lieu le fait que seules 6 cases maximum pouvaient être choisies. Et 175 est un nombre largement suffisant pour avoir une pertinence statistique. L’exploitation de vos données peut donc tout à fait se faire dans de très bonnes conditions.
2/ Une zone de consensus se dégage. Ceci signifie que, sur les 70 cases du découpage de la carte, 5 cases ont été particulièrement plus pointées que d’autres par vous. Et sur ces 5, 2 encore un petit peu plus. Ceci veut dire que les données récoltées ne sont pas uniformes, ce qui ferait qu’elles seraient alors inexploitables, chaque case ayant été choisie à peu près autant que ses voisines. Donc, ici, il se dégage une zone que vous avez sentie d’un intérêt particulier !
3/ La zone de consensus est bien une zone en mer. La carte maîtresse définie par les archéologues comportait certaines portions de terre ferme, la région de prospection et de fouilles étant ainsi configurée. Et le fait que, effectivement, la zone que vous avez tous ensemble intuitivement pointée
est bien en mer est un autre point positif.
4/ La zone de consensus ne se situe pas au centre de la carte. Même si cela n’aurait pas été rédhibitoire, c’est un biais connu : lorsque l’on doit localiser quelque chose à l’aveugle, on a tendance à choisir le centre. Par contre, quand on regarde attentivement la carte de des localisations intuitives, nous remarquons qu’il est possible qu’un autre biais soit présent : les cases faisant bord ont été les moins choisies. Mais il n’est pas possible de vérifier cette hypothèse, donc nous la mettons de côté.
5/ La zone de consensus se recoupe avec les informations de localisation fournies par d’autres intuitifs de l’équipe. Ceci crée donc un consensus encore plus fort. De plus, si l’on considère la zone de consensus « élargie » fournie par les données du public, celle-ci se recoupe parfaitement avec la zone produite par les intuitifs professionnels.
En conclusion, nous voici en possession de données solides pour commencer la prospection sur site.
Enfin, un dernier point :
6/ Les archéologues plongeurs indiquent que la zone de consensus (les 2 cases ayant le plus de poids) pointe sur une zone en mer non encore vraiment fouillées, car sortant des lieux de recherche habituels. Et, par ailleurs, et c’est bien évidemment un autre élément important, ils estiment qu’il est probable que des artefacts du type cherché par le projet Oracle 2 soient bien présents au fond de la mer à cet endroit.
Voici pour ce qu’il est possible de dire aujourd’hui. Les plongeurs vont désormais aller plonger sur site dans les semaines qui viennent et, comme dit ci-dessus, feront une première reconnaissance des lieux. Nous vous tiendrons informés de cette nouvelle étape de l’aventure dès que possible.
Encore merci à vous tous de faire avancer la recherche archéologique.
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