Afin de rendre claire la démarche des intuitifs sur le cruchon, la vidéo doit comprendre deux aspects : une partie documentaire résumant rapidement le travail conjoint d’Iris et d’Anao et une autre, qui sera l’histoire reconstituée de l’objet. Les dessins prévus initialement pour le panneau deviennent des plans de film : il faut lier tout cela dans le temps, raconter vraiment une histoire. A l’origine, je ne devais être que témoin. Mon implication dans le projet prend une autre dimension. Les dessins aussi doivent prendre une autre dimension : il va falloir les animer. Mon compère Maxime, qui s’est fait une spécialité du motion design, saute sur l’occasion avec enthousiasme.
Paradoxalement la grande contrainte sur un projet qui doit condenser plusieurs siècles en quatre minutes, va être le manque de temps. Nous avons une date impérative de présentation et Anao attend la vidéo avec impatience. Pour rendre vivant les tableaux, il va falloir les morceler en différents plans, travailler la profondeur de champ, jouer de la lumière ou encore user de léger mouvements de caméra. Autant de petit effets à caler au plus juste pour que le plan raconte quelque chose du passé, que les scènes de vie du cruchon s’incarnent. Et il nous faut une voix. Sur un texte écrit par Virginie, Guillaume et Alexis, l’acteur Gregory Gaule sera notre narrateur, nous rejoignant avec l’enthousiasme et la générosité qui le caractérisent. Si l’on ajoute à cela un enregistrement épique dans l’un des plus grands studios de doublage parisien, cela donne un objet inédit et curieux : la biographie intuitive d’un objet de musée, qui sera elle-même objet de musée.
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